Le son du silence

En ces temps de confinement imposé (à l'instar de notre bien aimé président qui nous a lui-même été finement imposé), il est de bon ton de faire un brin de ménage. Alors j'ai dépoussiéré des coins de mon disque dur, et j'y ai retrouvé ça qui dormait sous une pile de vieux trucs. Une reprise de The sound of silence, de Simon et Garfunkel.

Alors Simon et Garfunkel, c'est deux gars américains. Le premier, il ressemble à un œuf de caille, et l'autre à un coton-tige. Ils ont deux points communs : l'absence de coiffeur dans leur quartier, et le fait d'écrire des chansons. Et comme aucun des deux n'avait de ciseaux sous la main, ils ont écrit ensemble des chansons dont "The sound of Silence", considérée de nos jours encore comme l'une des plus belles chansons du monde. Oui, tu as bien lu mon gars, du monde...

Le lecteur attentif aura tout de suite vu l'oxymore dans le titre du morceau. Pour les abonnés du virage Sud du stade vélodrome de Marseille, je tiens à préciser qu'un oxymore n'est pas une marque de produit détachant à base d'oxygène actif qui lave plus blanc que blanc, mais une figure stylistique poétique qui consiste à accoler deux termes à priori antinomiques, comme le clair obscur, la pensée footballistique ou le son du silence. Et ce magnifique texte dénonce la difficulté de communication, la prédominance de la technologie sur les relations humaines, l'individualisme... Bref, un bon thème de réflexion en cette période troublée.

Note à benêts : il est fortement conseillé aux personnes psychologiquement fragiles d'éloigner d'eux  toute corde, arme létale ou fenêtre au septième étage avant de lancer la lecture du morceau.