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Bar atteint

Je suis pas fortiche en orthographe, mais je sais que raisinié, ça s'écrit pas comme ça.

D'après des paroles de JF Pey, qui est plus fortiche en jeux de mots qu'en orthographe.


Raisiniés

 

les mouches de bar

s’agglutinent au comptoir

ça se salue, ça s’allume

ça se sent plus, ça s’emplume

ça médit, et ça copine

ça s’adrénaline

et ça partira en fumée,

en petits cercles sous les pieds

 

je tiens, je tiens…

pour l’instant, je tiens…

 

inepties, salamalecs

invectives et prises de bec

débats sans fin de boit-sans-soif,

qui ne méritent que des baffes

alors le ton monte à vue d’œil

ça se donne rencard sur le seuil,

ça hurle, ça jure et ça confond

vitesse et précipitation

 

je tiens, je tiens…

pour l’instant, je tiens…

 

pis ça couraille la gueuse

en sifflotant Sambre et Meuse

ça traque dentelles et décolletés

à peine plus discret qu’une armée

 

ça fait le beau, ça tourne en rond,

un p’tit pas d’danse, pour la Madelon

« Z’êtes bien jolie, ma p’tit’ madam’ »

sauf si le patron dit que c’est sa femme…

 

et puis quand vient le petit matin

c’est trop schlass pour faire le malin

pas mieux que le verre que ça tient dans la main,

c’est moitié vidé, moitié plein

et ça s’emmerde, et ça se fissure,

ça finit par se noyer dans les murs

ça se croit plus fort que l’imbuvable

et puis ça roule sous la table.

 

je tiens, je tiens…

euh… là, je tiens plus…

 

 

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