Ces derniers temps, peu de nouveautés ici. Pourtant, elles s'amoncellent sur mon disque dur. L'intendace ne suit plus derrière...
Alors en attendant, j'ai râclé un fond de dossier, et j'y ai trouvé un morceau fait il y a quelques siècles pour une compilation de valses qui n'a jamais vue le jour. Alors autant que ça profite à quelqu'un, ça s'appelle "La friche".
La Friche
Il y a un bout de terre caché,
Tout derrière la forêt
On n’y vient pas à pied
Il n’y a même plus de sentier…
Il est plein d’herbes folles, qui masquent le paysage
De rampants qui décollent et lui donnent l’air sauvage
Mais le bel empoté qui devait s’en occuper
A choisi de déserter il y a un paquet d’années.
Il y a un bout de terre caché,
Tout au fond de la forêt
On en sort égratigné
Des épines plein les pieds…
Il faudrait élagueur, y faire un peu le ménage
Retailler, débroussailler, et balayer l’orage
C’est le boulot d’un été, et de l’automne tant qu’on y est
D’une vie, d’une année, mais à quoi bon compter ?
C’est un vestige tenace, une ruine peu accueillante
Qui envahit l’espace dès que l’occasion se présente,
Une gangrène insidieuse qui pousse et se propage
Et sans être tapageuse qui infeste l’entourage
Il y a un bout de terre caché,
Tout derrière la forêt
Quelque esprit décharné
Ose à peine le hanter
Et parfois par hasard, je retrouve ce jardin,
Ses ronces et ses lézards reviennent dans le quotidien
Il surgit et se rappelle à mon bon souvenir,
Alors je prends pioche et pelle pour éviter le pire.
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