L'homme sans histoire

C'est l'histoire d'un mec...


L’homme sans histoire

 

 

Moi , je suis tranquille, j’ai pas d’ennuis

Et à la ville comme dans ma vie,

Je suis dans la norme des braves gens,

Je porte l’uniforme, je sors pas du rang

 

Je suis un homme sans histoires

Un homme sans histoires

 

Je suis libre comme l’air, j’ai pas de contraintes

Jamais d’galère, pas plus d’astreinte

Je me laisse porter par le courant,

Sans faire de vagues, évidemment

 

Je suis un homme sans histoires

Un homme sans histoires

 

Je porte mes habitudes en bandoulière,

Ma solitude, comme chevalière,

Tous les midis, des raviolis,

Quand j’ai envie, je me fais du riz

 

Je suis un homme sans histoires

Un homme sans histoires

 

Et sous mon toit, tout a une place

Alors je nettoie, faut que rien ne dépasse

C’est que j’aime l’ordre par-dessus tout

Et ce qui déborde me rend fou

 

Je suis un homme sans histoires

Un homme sans histoires

 

Machinalement, je lis l’horoscope,

Les événements s’y télescopent

Tout y est du flan, j’en suis conscient

Je suis pratiquant sans être croyant

 

Je suis un homme sans histoires

Un homme sans histoire

Pour tuer le temps, ce n’est pas un crime

Je compte mon argent jusqu’au centime

J’ai de quoi vivre 150 ans

Mais je vérifie, c’est rassurant

 

Je suis un homme sans histoires

Un homme sans histoire

 

Aucun excès, jamais une goutte

Sauf en privé, là, je sors de la route

Je coupe la ligne blanche et je prends l’eau

Je suis plus étanche, mais je reste à flots

 

Je suis un homme sans histoire

Je suis l’homme sans histoire

 

La télé pour seule compagnie

Et couper court aux insomnies

En allumeuse éclairée elle comble mes nuits

De virtualités sans interdits

 

Je suis un homme sans histoire

Je suis l’homme sans histoire

 

Mais ça remplit plus mes insomnies,

Quant à ces foutus raviolis

Sans apprécier, je me les farcis

Je crois que j’ai jamais fait de riz

 

Je suis l’homme sans histoires

Je suis l’homme sans histoire

 

Moi je suis tranquille, mais quel ennui

Et je suis si vil, jusqu’au déni

De cet uniforme pas assez grand

Qui me déforme tel un carcan

 

Je suis l’homme sans histoire,

L’homme sans histoire

 

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